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Les Carnets du vicomte

Les Carnets du vicomte

Les cours de littérature n'étant pas réservés à des jeunes gens, et mes remarques sur la langue française nécessitant d'être partagées, j'ai cru bon de les transmettre par le biais de ces carnets.


Çà et là

Publié par vicomte.over-blog.com sur 11 Juin 2010, 10:19am

13. « Çà et là » Publié(e) :  lun 08 oct 2007 18:03 CEST

« Je ne pourrai y être puisque j’apparaîtrais à Rouen dimanche matin. » écrit Flaubert à sa sœur Caroline, le 24 février 1843. Cette faute de grammaire, que le sens de la phrase rend patente (un autre sens avec le conditionnel serait peu pertinent), montre assez combien la maîtrise de la langue est un combat, parfois acharné, du moins passionné et de longue haleine. Les lettres juvéniles de Flaubert seraient à ce sujet un contre-modèle, favorable à l’espoir de s’améliorer de tout écolier.

Quelqu’un serait-il à même de m’expliquer ce qui justifie que à-pic soit invariable, alors que à-plat ne l’est pas (des à-plats) ? Je note à ce sujet que le Robert étymologique fait une faute au sujet de pic et à-pic, considérant le premier comme invariable et le suivant comme variable. C’est une interversion assurément.

apâlir, apercevoir, apetisser, apeurer, apiécer, apitoyer, aplanir, aplatir, aposter, apurer,  ne prennent qu’un seul p. Au contraire de apparaître, appareiller (=assortir), apparenter, apparier, appauvrir, appesantir, appéter, appointer, apponter, apporter, apposer, apprécier, approvisionner. Je ne mets pas ici les verbes issus du latin, qui ont tous normalement deux p. À quoi tient cette répartition sinon au hasard ?
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